Des maquis de Dordogne au front de l'Atlantique
L'extrait sonore
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Colin Yves En savoir plus
Yves Colin est né en 1922, et était lycéen à la déclaration de guerre en 1939. Engagé dans l'armée française en 1940, il est mis en congés d'armistice en 1942. Requis par le Service du travail obligatoire (STO) en 1943, il cherche à s'y soustraire et entre en contact avec Marc Goldman (Mireille). Il rejoint un groupe de réfractaire et en septembre 1943 entre au maquis de Durestal (Cendrieux). Il suit une formation à l'école des cadres de Pelvézy (Saint-Geniès) avant d'être arrêté lors d'un combat en décembre 1943. Condamné à cinq ans de prison, il est transféré à la centrale d'Eysses (Lot-et-Garonne) où il participe au soulèvement de février 1944. Fin mai 1944 il est déporté à Dachau (Allemagne). Il revient à Périgueux en juin 1945.
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Cournil Lucien En savoir plus
Lucien Cournil est né en 1926 dans une famille d'ouvriers. Son père, verrier, a établi sa famille à Saint-Lazare (Le Lardin-Saint-Lazare) où des liens d'amitiés se nouent avec leur voisin, Alexandre Ranoux. Lucien Cournil adhère aux Jeunesses communistes en 1942, et ses missions consistent à préparer la jeunesse en vue de la lutte armée. En mars 1944, lors d'une opération nocturne de propagande qui est surprise, il est blessé à la jambe. Évacué à l'hôpital de Clairivvre, il est caché à Villac où il continue son travail grâce à son agent de liaison, Suzanne Fleurence. À la Libération, il voyage en France et à l'étranger en raison des ses responsabilités à l'Union de la jeunesse républicaine de France, et aux Jeunesses communistes reconstituées. Puis il devient journaliste, jusqu'à sa retraite.
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Danède André En savoir plus
André Danède est né en 1921 à Agonac. Il est ouvrier forestier dès 1934, et à la déclaration de guerre il n'est pas mobilisé. Requis par les Chantiers de jeunesse en 1942, il est concerné par le service du travail obligatoire (STO) à son retour en Dordogne. Avec de faux papiers il parvient à y échapper et devient en juin 1943 un résistant légal du groupe Gabrielli des Francs-tireurs et partisans (FTPF). Il se trouve pris dans le combat des Piles en juin 1944, puis participe à la libération de Périgueux et Angoulême avant d'être dirigé sur le front de l'Atlantique avec le 108e régiment d'infanterie. En Allemagne il est affecté à la garde de prisonniers, puis est démobilisé.
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Galtié Christian En savoir plus
Christian Galtié est née en 1921 à Périgueux dans une famille de cheminots. Sa mère décède alors qu'il est encore très jeune, et après une formation de tourneur-fraiseur il est employé aux ateliers de la Société nationale des chemins de fers français à Périgueux. Engagé dans une unité du génie en 1939, il est mis en congés d'armistice en 1942 et reprend son emploi à la SNCF. Rapidement recruté par le réseau Résistance-fer, il organise le sabotage du matériel roulant. Repéré, il est déplacé à Brive puis rejoint un maquis de Dordogne où il a en charge le sabotage. Engagé dans une unité de l'armée française, il participe à la libération de Toulouse, puis est dirigé sur le front de l'Atlantique. Grièvement blessé à Vendays (Gironde), il passe plusieurs semaines dans un hôpital de campagne avant de reprendre le combat en Allemagne. À la libération, il refuse de s'engager dans l'armée et reprend son activité professionnelle à la SNCF.
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Laporte Robert En savoir plus
Robert Laporte est né en 1924 dans l'Allier, et a suivi son père commerçant à Périgueux. Lycéen à la déclaration de guerre, il remplace son père, mobilisé, à la crèmerie. Il distribue des journaux de la Résistance avant de rejoindre l'Armée secrète en 1943. Requis par les Chantiers de jeunesse, il s'échappe pour rejoindre le groupe Marianne de l'Armée secrète, à Vergt. À la libération de la Dordogne il est instructeur au 26e régiment d'infanterie. Dirigé vers le front de l'Atlantique il rejoint Tizi-Ouzou (Algérie) en mai 1945. Il est démobilisé en décembre 1945 et reprend ses activités professionnelles.
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Seret-Mangold Jean-Paul En savoir plus
Jean-Paul Seret-Mangold est né en 1924 à Strasbourg. Comme de nombreux réfugiés alsaciens il est évacué en 1940 à Périgueux, où il rejoint l'Organisation de la résistance de l'armée (ORA). En 1942 il devient agent de liaison de l'Armée secrète, dont Charles Mangold, son père, est l'un des responsables en Dordogne. Plus tard, il rejoint le groupe d'Ancel (Diener) qui intègrera la brigade indépendante Alsace-lorraine. Il participe aux combats de Bois-le-Prince (Vosges) et à la libération de Strasbourg avant d'être démobilisé.
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Thouron Roland En savoir plus
Roland Thouron est né en 1921 dans une famille d'agriculteurs. Lycéen à la déclaration de guerre en 1939, il rejoint la ferme familiale. À l'été 1941, il tient publiquement des propos contre le régime de Vichy, ce qui lui vaudra une condamnation à quinze jours de prison avec sursis (consulter le volet Ressources documentaires, Résistances au quotidien : Chants séditieux à Groléjac). Il est requis par les Chantiers de jeunesse en 1941 et à son retour en 1942, il participe avec son père à l'organisation de mouvements de Résistance, et à des parachutages. Après le débarquement des alliés le 6 juin 1944, il s'engage dans le groupe Bernard de l'Armée secrète (AS) et participe à de nombreuses missions, dont le sabotage de la voie ferrée Toulouse-Paris. Sur le front de l'Atlantique, il ne signe pas d'engagement et reprend les activités agricoles de la ferme familiale en décembre 1944.
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- Description :
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En savoir plus
Parcours de Résistants, de l'engagement jusqu'à la libération et au front de l'Atlantique. Durée : 15 min 49 s
Dès 1942, la Résistance se structure en Dordogne, et en 1943 de nombreux réfractaires au Service du travail obligatoire (STO) rejoignent les maquis. La Résistance organisée passe à l’action et s’engage dans la libération du pays. Cette série d’extraits dans laquelle plusieurs témoins s’expriment propose un tableau général de l’organisation de la Résistance et de ses combats : de l’engagement à la libération, jusqu’au front de l’Atlantique où de nombreux résistants périgourdins ont combattu en 1945.
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- Sujet(s) :
- Équipement matériel, Maquis, Parachutage, Sabotage
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- Lieu(x) :
- Atlantique, poches de l' (1944-1945), Périgueux
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- Evénement(s) :
- Libération (1944-1945)
Photos
Toutes les pistes audio de l'extrait sonore
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L'engagement - Jean-Paul Seret-Mangold
En savoir plusJean-Paul Seret-Mangold explique l'engagement de son père et son entrée dans l'Armée secrète (AS), par l'entremise de personnalités. C'est alors qu'il découvre que son père est un responsable de l'AS.
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Le maquis - Yves Colin
En savoir plusYves Colin décrit le maquis de Durestal installé dans les bois de la région de Cendrieux. Il parle de l'installation de cabanes de feuillardiers.
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L'armement - André Danède
En savoir plusAndré Danède décrit l'armement dont disposait la Résistance, composé essentiellement d'armes légères. Il parle de l'efficacité des fusils de chasse, mais aussi de la simplicité et de la dangerosité de la mitraillette anglaise Sten.
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Le ravitaillement - Yves Colin
En savoir plusYves Colin parle du ravitaillement du maquis de Durestal et du talent de cuisinier de l'un des hommes du maquis. Il ajoute que la nourriture ne manquait que rarement, et se souvient du fromage blanc agrémenté des mûres cueillies sur place.
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Les résistants légaux - Lucien Cournil
En savoir plusLucien Cournil parle des résistants dits légaux, ces personnes qui font partie de la Résistance mais qui ne sont pas dans la clandestinité.
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Les sabotages - Christian Galtié
En savoir plusChristian Galtié, du réseau Résistance-fer, parle de son entrée dans le réseau et des sabotages au sein des ateliers de la SNCF à Périgueux. Il explique les techniques de sabotage discret du matériel.
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Un parachutage - André Danède
En savoir plusAndré Danède parle de l'organisation d'un parachutage, du message entendu à la radio jusqu’à la réception des containers de nuit.
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Un parachutage en sarladais - Roland Thouron
En savoir plusRoland Thouron parle d'un parachutage à Sainte-Nathalène (canton de Sarlat-la-Canéda).
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Les stratégies FTPF et AS - André Danède
En savoir plusAndré Danède explique les différences de stratégie entre l'Armée secrète et les Francs-tireurs et partisans: en somme, l'AS s'organisait pour un soulèvement pour le jour J, alors que les FTPF visaient la guérilla permanente.
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La sécurité dans la Résistance FTPF - Lucien Cournil
En savoir plusLucien Cournil décrit la sécurité mise en œuvre au sein de l'organisation clandestine Francs-tireurs et partisans, fondée notamment sur des groupes de trois hommes.
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La libération de Périgueux - Robert Laporte
En savoir plusRobert Laporte décrit l'ambiance de la libération de Périgueux au mois d'août 1944, et décrit le défilé auquel il participa. Il souligne que la musique du 26e Régiment d'infanterie souleva l'enthousiasme de la population.
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Sur le front de l'Atlantique - Christian Galtié
En savoir plusChristian Galtié parle du Front de l'Atlantique, où furent expédiés de nombreux résistants périgourdin. Il parle d'une mission du corps-franc qu'il commande dans la région de la Pointe-de-Grave (Gironde).
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Une blessure - Christian Galtié
En savoir plusChristian Galtié parle d'une mission de reconnaissance durant laquelle il fut blessé. Puis il évoque son évacuation et son hospitalisation à Vendays (Gironde).