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Une embuscade à Ligueux

L'extrait sonore

Embuscade à Ligueux - Compilation des extraits
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Compilation d'extraits sonores sur l'embuscade de Ligueux qui coûta la vie à deux Résistants, le 26 février 1944.
  • Témoin(s) :
    Gonzalo Aimée En savoir plus

    Aimée Gonzalo est née le 17 novembre 1925 à Saint-Pierre-de-Côle. Son père, Amador Viguri était espagnol. Il rencontra sa mère - Marie Chadouin, fille de métayers de la commune de Lempzours - lors de la Première Guerre mondiale, alors qu’il faisait une escale à Bordeaux. Ayant obtenu la nationalité française en 1938, il exerça le métier de plâtrier-peintre en Dordogne. Fin 1943, avec un groupe de cinq amis avec qui il se réunit fréquemment, son père s’engage dans la diffusion de tracts en faveur de la Résistance, fournis par Jeantin Mazière (écouter son témoignage). Aimée Gonzalo suit son père lors des distributions clandestines de documents de propagande, comme pour ses missions de liaison entre groupes de Résistants. Très prudent, c’est lui qui lui a enseigné les rudiments de sécurité. Devenu trop âgé pour ces missions, c’est elle qui prend le relais et parcours la région à bicyclette à partir de la fin janvier 1944 : connaissant parfaitement le secteur de Saint-Pierre-de-Côle, elle se déplaçait en suivant les chemins et sentiers, très rarement les axes principaux de circulation. Son rôle était alors de maintenir l’information entre les groupes de Résistants répartis dans la campagne. Agent de liaison du groupe FTPF Gabrielli, elle était aussi chargée de recueillir des renseignements (surveillance des mouvements des troupes d’occupation, renseignements sur l’opinion de la population). C’est à cette époque qu’elle rencontre son futur époux, Laureano Gonzalo Martinez (dit Jean), sergent de l’armée républicaine espagnole qui a rejoint le groupe FTPF Gabrielli. Arrêtée par la Gestapo le 28 février 1944, puis par la Milice le 6 juin 1944, elle est toujours parvenue à échapper aux poursuites. Après le 6 juin 1944, les opérations s’accélèrent et ses missions évoluent : le renseignement prend le pas sur les liaisons, jusqu’à la libération du département.

  • Description :

    Récit d'un sabotage ferroviaire suivi d'une embuscade tragique, le 26 février 1944 à Ligueux. Durée : 6 min 46 s.

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    Le 25 février 1944, le groupe FTPF Gabrielli décide de saboter la voie ferrée de Périgueux à Limoges au lieu-dit le Gravet (commune de Ligueux) au passage d'un train de marchandises. La locomotive est immobilisée, et un combat est aussitôt engagé avec les troupes d'occupation qui se trouvaient à bord du train. Les Résistants se replient et décident de saboter la locomotive le lendemain au petit matin. Mais des coups de feu sont échangés avec les Groupes mobiles de réserves (GMR) qui surveillaient le chantier de réparation. Deux Résistants sont tués.

  • Sujet(s) :
    Gabrielli, groupe (FTPF), Groupe mobile de réserve (GMR), Sabotage
  • Lieu(x) :
    Gravet, le (commune de Ligueux), Ligueux
  • Personne(s) citée(s) :
    Bellœil Roger (dit Jo), Berthe Robert (dit Chico), Gonzalo Laureano (dit Jean), Valverde François (dit Paquito)

Photos

Toutes les pistes audio de l'extrait sonore

  • Informations et préparatifs
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    Les cheminots de Périgueux informent le groupe FTP Gabrielli, en stationnement dans la région de Ligueux, du passage d'un train de marchandises le 25 février 1944.
  • Le sabotage du train
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    Le sabotage du train est décidé au kilomètre 477, au Gravet, un site propice à l'embuscade. La voie est sabotée par l'artificier du groupe, mais c'est un train blindé qui se présente.
  • La contre-attaque
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    Le lendemain, 26 février 1944, il est décidé de saboter au lever du jour la locomotive endommagée par l'opération de la veille. Les hommes du groupe Gabrielli se mettent en place, mais dans la nuit un renfort de Groupes mobiles de réserve (GMR) s'était positionné autour du train. Un combat s'engage, et les hommes de Gabrielli restés en arrière pour protéger les saboteurs ne peuvent ouvrir le feu : les armes perçues peu de temps auparavant sont enrayées, probablement par l'effet du gel. Deux hommes - Paquito et Chico - sont mortellement touchés.
  • Les Résistants morts au combat
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    Les corps de François Valverde (dit Paquito) originaire de Toulouse, et Robert Berthe (dit Chico) originaire du nord de la France furent déposés à la morgue de la rue Wilson à Périgueux. Ils furent inhumés au cimetière du nord à Périgueux.