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Le retour des déportés et l'indicible

L'extrait sonore

Le retour des déportés et l'indicible - Compilation des extraits
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Compilation des extraits sonores sur le retour des déportés dans leurs foyers.
  • Témoin(s) :
    Chouet René En savoir plus

    René Chouet est né en 1924 dans une famille ouvrière de Périgueux. Apprenti plâtrier à la fin des années 1930, il joue au football dans un club sportif de Périgueux. La défaite française de 1940 et les compromissions du régime de Vichy font naître en lui un esprit de résistance et une conscience politique. En compagnie de jeunes gens il proteste spontanément et marque son désaccord contre l'occupation et la politique de collaboration. Il décide de se soustraire aux Chantiers de jeunesse et de rejoindre les maquis. Imprudent, il est arrêté en février 1944. Interrogé par la Gestapo il est transféré à Limoges, puis Compiègne et enfin Mauthausen. Intégré à l'organisation clandestine du camp, il participe à des opérations de sauvetage et de résistance. En mai 1945 le camp est libéré, et il adhère au parti communiste. De retour en Dordogne il s'engage dan la vie politique.

    Colin Yves En savoir plus

    Yves Colin est né en 1922, et était lycéen à la déclaration de guerre en 1939. Engagé dans l'armée française en 1940, il est mis en congés d'armistice en 1942. Requis par le Service du travail obligatoire (STO) en 1943, il cherche à s'y soustraire et entre en contact avec Marc Goldman (Mireille). Il rejoint un groupe de réfractaire et en septembre 1943 entre au maquis de Durestal (Cendrieux). Il suit une formation à l'école des cadres de Pelvézy (Saint-Geniès) avant d'être arrêté lors d'un combat en décembre 1943. Condamné à cinq ans de prison, il est transféré à la centrale d'Eysses (Lot-et-Garonne) où il participe au soulèvement de février 1944. Fin mai 1944 il est déporté à Dachau (Allemagne). Il revient à Périgueux en juin 1945.

    Dogneton Camille En savoir plus

    Camile Dogneton est né en 1922 à Saint-Saud-Lacoussière (canton de Saint-Pardoux-la-Rivière) dans une famille d'agriculteurs. Il poursuit sa scolarité à Nontron où sa mère s'est installée après le décès de son père. En 1936 il est apprenti ajusteur à la fonderie de Ruelle-sur-Touvre (Charente) où il rencontre le monde ouvrier et observe la montée du fascisme en Europe. Après la défaite de 1940, il quitte la fonderie (en zone occupée) et aide aux travaux de la ferme à Nontron. En 1942, il distribue des tracts avec un ami, puis entre dans la clandestinité en mai 1943 pour échapper au Service du travail obligatoire (STO). En septembre 1943 il rejoint le maquis de Durestal (Cendrieux) puis est arrêté au mois de novembre dans la région de Saint-Vincent-de-Connezac en compagnie de ses camarades. Transféré à la centrale d'Eysses (Lot-et-Garonne), il participe au soulèvement de février 1944 avant d'être déporté à Dachau (Allemagne). Libéré au printemps 1945, il rejoint Nontron puis reprend son activité à la fonderie de Ruelle-sur-Touvre.

    Garcia Vincent En savoir plus

    Vincent Garcia est né en 1925 à Pola de Siero (Espagne) dans une famille ouvrière comptant dix enfants. Son père, militant de gauche, participe activement au soutien à la République espagnole dès 1936. L'un de ses frères s'engage aux côtés des républicains et son père est arrêté en janvier 1938 puis exécuté. Évacuée vers Barcelone en 1937, sa famille quitte l'Espagne en février 1939. Il arrive seul en France puis rejoint une partie de sa famille réfugiée en Dordogne. Il se rapproche des groupes de Résistants des Francs-tireurs et partisans (FTPF) de la région de Cadouin. Arrêté en décembre 1943, il est interrogé par la Gestapo, puis transféré à Buchenwald (Allemagne) en janvier 1944. Désigné pour travailler à la cuisine, il est intégré à l'organisation clandestine du camp. À la libération de Buchenwald en avril 1945, il regagne la Dordogne où il retrouve une partie de sa famille. En Espagne, son frère engagé auprès des Républicains a disparu, sa sœur et un autre de ses frères ont été emprisonnés.

  • Description :

    Le retour des déportés dans leurs familles avec la difficulté de témoigner et de vivre. Durée : 9 min 8 s.

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    Des déportés évoquent leur retour en Dordogne, les conséquences sanitaires des camps de concentration et leur difficulté à exprimer leur expérience.

    Consulter aussi :

    Libération des camps et retour des déportés

  • Sujet(s) :
    Camp d'internement, Croix Rouge, Déporté
  • Evénement(s) :
    Libération (1944-1945)
  • Cote :
    14 AV 13, 14 AV 38, 14 AV 50, 14 AV 58

Photos

Toutes les pistes audio de l'extrait sonore

  • Retour à Périgueux - René Chouet
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    René Chouet parle de son retour à Périgueux où il est attendu : en effet, la radio avait annoncé son retour. À la gare, où sa mère se rend chaque jour, celle-ci ne le reconnait pas, ni ses amis. Il évoque brièvement l'organisation de l'accueil des déportés.
  • Retour à Cadouin - Vincent Garcia
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    Vincent Garcia parle de son retour à Cadouin. Il évoque le centre d'accueil de Périgueux, puis son trajet. À Saint-Cyprien, un gendarme qui recherche son fils déporté l'invite à téléphoner à la Poste de Cadouin pour prévenir de son arrivée. Il est attendu par un comité d'accueil qui avait organisé une fête avec fanfare et pétards.
  • Retour en Dordogne - Yves Colin
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    Yves Colin parle de son retour en Dordogne, à la fin du mois de juin 1945, où sa mère l'attendait. En effet, lors de la libération du camps il a pu lui écrire grâce à la correspondance de la Croix-Rouge.
  • Retour difficile à Nontron - Camille Dogneton
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    Camille Dogneton regagne son foyer à Nontron le 6 juin 1945. Il décrit son retour comme un moment difficile. En effet, il doit annoncer aux parents de son ami Louis Brouillet que celui-ci est mort quelques jours avant la libération du camp d'Allach.
  • Les conséquences sanitaires - René Chouet
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    René Chouet parle des conséquences des camps sur sa santé. Il est atteint de tuberculose et ne trouve le repos que dans le silence, après avoir vécu dans le bruit et sous les coups. Au mois de juillet 1945 il est hospitalisé au sanatorium de Clairvivre (commune de Salagnac), pour une durée de deux ans.
  • Le silence - Vincent Garcia
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    Vincent Garcia explique qu'à leur retour les déportés ont pris en charge leur santé et ont préféré garder le silence face à l'incrédulité suscitée par leur expérience.
  • L'expérience indicible - Camille Dogneton
    En savoir plus
    Camille Dogneton parle de l'impossibilité d'exprimer l'expérience des camps et d'en décrire l'ambiance.