Lors de la débâcle de l’Armée française en 1940, il se souvient du repli des militaires et de leur passage à Gumond ainsi que des réfugiés, désemparés. Il est en désaccord avec le maréchal Pétain, mais en 1940 le Parti communiste est dissous : les activités politiques de Gaston Terrioux sont suspendues. Il refuse d’être incorporé aux Chantiers de jeunesse et s’engage dans l’Armée d’armistice, au 405e RAD CA (défense aérienne) à Tulle. Cette période de douze mois de service lui est profitable : il suit un entraînement militaire et une formation à la manipulation des armes et explosifs. À la dissolution de l’Armée d’armistice en novembre 1942, il rejoint la ferme familiale. Début 1943 il reprend contact avec le Parti communiste. Les militants clandestins s’organisent pour mener des actions de propagande : Gaston Terrioux distribue des tracts et pose des affiches la nuit. En mars 1943, il est convoqué à la visite médicale du Service du travail obligatoire (STO) : déclaré apte, il décide de s’y soustraire. De résistant légal, il passe à la clandestinité : en juin 1943 il rejoint le détachement Guy Môquet des Francs-tireurs et partisans (FTPF). Ce détachement, numériquement élevé, se scinde en deux groupes : le premier qui est dirigé par Roger Ranoux prend la direction de Gimel (canton de Tulle), et le second prend la direction d’Eyrein (canton de Corrèze) sous les ordres de Gaston Terrioux (dit Rougeot). Puis ce dernier se porte volontaire pour suivre une formation dans une école de cadres en Dordogne, à Fanlac (canton de Montignac) au mois d’octobre 1943. Major de sa promotion, il est destiné à l’encadrement en Creuse, mais il est finalement retenu pour devenir responsable militaire FTPF pour le secteur Dordogne nord. Il a alors vingt-et-un an. Parmi les actions menées dans son secteur on relève notamment les sabotages successifs de la grue des ateliers SNCF de Périgueux (décembre 1943), le sabotage de la centrale électrique de Tuilières (février 1944), la contre-attaque du Pont-Laveyrat en février 1944 (Beyssenac, Corrèze).
Début 1944 il échappe à une opération d’arrestations menée par l’Occupant à Périgueux. Mais il est repéré : il rejoint la Haute-Vienne fin mars 1944.