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Du STO au service de renseignement des FTPF - Yves Bancon

Le témoignage

Yves Bancon - Témoignage intégral
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Yves Bancon est né le 11 mars 1922 à Périgueux dans une famille de commerçants. Son père était cheminot mais à la suite des grèves des années 1920, il a été révoqué et a tenu la boucherie familiale. Yves Bancon fait sa scolarité en école confessionnelle puis au Lycée Albert Claveille. Son père était un ancien combattant de la Première guerre mondiale, très patriote. Mais ses parents ne sont pas engagés politiquement.
Yves Bancon se souvient des évènements politiques des années 1930, en particulier les manifestations de février 1934, puis la guerre d’Espagne. Il apporte son aide aux républicains espagnols réfugiés en Dordogne à la fin des années 1930, en s’impliquant dans des actions de solidarité. L’arrivée du front populaire en 1936 est une source de joie pour sa famille, d’autant plus que son père est réintégré à la SNCF. À la fin des années 1930, Yves Bancon joue au football au COPO (Club Olympique Périgueux Ouest), activité sportive qui compte beaucoup pour lui. Cela ne l’empêche pas de suivre les évènements de politique internationale, comme la signature des accords de Munich en 1938. Il sent qu’une guerre est probable. Trop jeune pour être mobilisé il se souvient des discussions entre jeunes, notamment lors de la diffusion de l’appel du général de Gaulle.
À l’arrivée des réfugiés du Bas-Rhin, il travaille pour la mairie de Périgueux, et a le souvenir d’un accueil mal préparé. Passionné de football, il souligne que l’arrivée du Racing club de Strasbourg, club professionnel, a eu une forte influence sur les équipes locales. Il essaie sans succès de rejoindre l’Afrique du nord par Marseille, en suivant les indications de quelques uns de ses amis. Puis en 1942 il est mobilisé par les Chantiers de jeunesse à Saint-Pé-de-Bigorre (Hautes-Pyrénées) et en 1943 il est requis par le Service du travail obligatoire (STO). Afin d’éviter les représailles sur sa famille, il choisit de partir et tente une évasion en cours de route, qui échouera. En mars 1943 il est dans la région de Vienne, dans un camp de transit dans lequel il constate les mauvais traitements infligés aux détenus par les Nazis.
Il est affecté à l’usine Flugmotor à un poste de dessinateur, pour les bâtiments. Il travaille avec de nombreuses nationalités, puis constate l’arrivée d’un kommando de Mauthausen affecté à la construction. C’est à ce moment qu’il côtoie l’univers concentrationnaire, et la violence des Nazis. Avec des camarades, ils décident de subtiliser des plans. Après une enquête de police, Yves Bancon s’évade en profitant d’une permission pour Strasbourg, le 31 octobre 1943.
Arrivée à la gare de Strasbourg il a rendez-vous avec une famille alsacienne qui avait été réfugiée à Excideuil. Après quelques jours, il se rend à Molsheim pour se rapprocher de la France. Avec la complicité d’un homme il est conduit à Schirmek, puis traverse une forêt à pied dans la neige. Au petit matin il se réfugie dans une ferme où il est chaleureusement accueilli. Puis il reprend son parcours et en frappant à une porte, il rencontre un homme qui connait la Dordogne. Avec la complicité des cheminots, il rejoint Saint-Dié, Nancy puis Paris. Là, il se réfugie chez des cousins et toujours avec la complicité des cheminots il prend le train pour Angoulême, Thiviers puis Périgueux où il arrive le 11 novembre 1943.
Il se cache chez des cousins avant de regagner la région de Montluçon pour se reposer, avec la complicité d’un inspecteur des renseignements généraux. À son retour à Périgueux, il est caché à l’évêché avec la complicité de Monseigneur Louis. Puis en janvier 1944 il se rend à Belvès et y rencontre les responsables de la Résistance. Il intègre les services de renseignement des Francs-tireurs et partisans (FTP) sous les ordres de Pierre Worms. Il précise ses missions, notamment les rencontres avec l’Armée secrète rue Pierre Magne à Périgueux. À la mi juin 1944, il choisit l’action et intègre le deuxième détachement de la 222e compagnie FTP, cantonné au lieu-dit la Richardie (commune de Blis-et Born). Il participe à de nombreux accrochages avec l’Armée allemande notamment sur la route nationale 89 à Charpenet (commune de Terrasson), et Niversac. Yves Bancon souligne le rôle déterminant de la population rurale pour l’essor et le fonctionnement des maquis. Après la libération de Périgueux, certains hommes de la compagnie sont dirigés vers le front de l’est de la France, d’autres sur le front de l’Atlantique. Yves Bancon reste en Dordogne et intègre les services de renseignement où il s’agit pour l’essentiel de mener des enquêtes pour traquer les collaborateurs. Après l’armistice, il intègre une école des cadres à Magnac-Laval (Haute-Vienne), puis Brive (Corrèze) où il demande à être démobilisé, ce qui est effectif en octobre 1945.
Il regagne la vie civile, reprend son emploi à la ville de Périgueux avant de devenir technicien dans une entreprise de construction de Mussidan durant dix années.
  • Témoin(s) :
    Bancon Yves En savoir plus

    Yves Bancon est né en 1922 à Périgueux d'un père cheminot et d'une mère institutrice. Son père, ancien combattant de la Première guerre mondiale, fut révoqué de la SNCF après les grèves des années 1920, et réintégré en 1937. Jeune amateur de football et employé à la mairie de Périgueux au moment de la déclaration de guerre, Yves Bancon voit arriver les réfugiés du Bas-Rhin ainsi que leurs clubs sportifs. Après avoir entendu l'appel du général de Gaulle, il décide de rejoindre l'Afrique du nord en 1941, sans succès. Requis par le Service du travail obligatoire (STO) en 1943, il travaille à Vienne (Autriche) au service de construction de bâtiments industriels. Il côtoie des déportés de Mauthausen, puis, après le vol de documents secrets, décide de s'évader en profitant d'une permission. Il parvient à regagner Périgueux où il entre dans la clandestinité puis rejoint le service de renseignement des Francs-tireurs et partisans (FTPF) auprès de Pierre Worms. En juin 1944, il prend la tête d'un détachement de la 222e compagnie des FTP, puis est affecté à nouveau au service de renseignement des Forces françaises de l'intérieur. Démobilisé, il reprend sa vie professionnelle et s'oriente vers l'architecture.

  • Description :

    Entretien réalisé le 24 septembre 2009 à Périgueux. Durée : 2 h 07 min 49 s

  • Sujet(s) :
    222e compagnie (FTPF), Armée secrète (AS), Arrestation, Avion, Bombardement, Boulangers, Cagoule, la (comité secret d'action révolutionnaire), Chantier de la jeunesse, Clandestinité, Club olympique de Périgueux ouest (COPO), Évacuation, Forces alliées, Francs-tireurs et partisans français (FTPF), Manifestation de protestation, Maquis, Milice française, Population rurale, Postes, télagraphe et télécommunication (PTT), Radio, Ravitaillement, Renseignement, Service du travail obligatoire (STO), Société nationale des chemins de fer français (SNCF)
  • Lieu(x) :
    Bareyroux (commune de Boulazac), Bassillac, Boulazac, Charpenet (commune de Terrasson-Lavilledieu), Mauthausen, camp de concentration (Autriche), Niversac (commune de Saint-Laurent-sur-Manoire), Périgueux, Richardie, la (commune de Blis-et-Born), Roquette, la (commune de Bassillac), Saint-Laurent-sur-Manoire, Saint-Pé-de-Bigorre (Hautes-Pyrénées), Stalingrad, bataille de (1942-1943), Strasbourg (Bas-Rhin), Vienne (Autriche)
  • Evénement(s) :
    Guerre d'Espagne (1936-1939), Front populaire (1936-1938), Collaboration (1940-1944), Libération (1944-1945)
  • Personne(s) citée(s) :
    Audy (boulanger), Bonnet Georges, Chinour René, Goering Hermann, Louis Paul, Manchotte Jean, Mangold Charles (dit Vernois), Naboulet Gaston (dit l'Ancêtre), Worms Jean (dit Germinal)
  • Cote :
    14 AV 60

Photos

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  • Présentation
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    Yves Bancon est né en 1922 à Périgueux. Il fait sa scolarité à l'école confessionnelle, puis au lycée professionnel à Périgueux. Sa mère, institutrice, a choisi d'arrêter sa vie professionnelle pour élever son enfant alors que son père, quant à lui, était cheminot. Mais après les grèves de 1920, il a été révoqué puis a été boucher avant d'être réintégré à la SNCF en 1937. Avant la guerre, Yves Bancon souhaitait intégrer une école d'aviation à Rochefort.
  • Engagement politique familial et souvenirs des années 1930
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    Yves Bancon précise que ses parents étaient très patriotes. Son père, ancien combattant de la Première guerre mondiale parlait beaucoup du conflit. Cheminot, il a participé aux grèves des années 1920. Yves Bancon évoque ses souvenirs des manifestations des ligues de février 1934 où il a pu voir des affrontements. Puis il se souvient du Front populaire en 1936 à Périgueux alors qu'il était au lycée de la joie qui régnait dans le milieu ouvrier, puis de la réintégration de son père à la SNCF. Sans toutefois être un militant, ce dernier lisait la presse et s'informait de l'actualité politique. Avec l'arrivée des réfugiés de la guerre d'Espagne, Yves Bancon participe à l'aide morale et matérielle qui leur apportée. Puis il évoque les accords de Munich de 1938, et se souvient de Georges Bonnet qui paradait alors à Périgueux.
  • La radio et l'appel du général de Gaulle
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    Sa famille, qui possédait un poste de radio, a pu entendre avec quelques jours de retard l'appel lancé par le général de Gaulle. À cette époque, Yves Bancon joue au football au sein du club olympique de Périgueux ouest (Copo) et avec ses camarades de jeu a évoqué la possibilité d'agir depuis Londres.
  • L'ascension du nazisme
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    Les évènements politiques de l'Allemagne des années 1930 sont suivis par sa famille car son père, ancien combattant, y est très attentif. Yves Bancon évoque La Cagoule (comité secret d'action révolutionnaire) et le rôle de la finance internationale dans le réarmement de l'Allemagne. Il parle de l'hypothèse de trahisons au plus haut niveau concernant la défaite française de 1940 puis cite le maréchal Keitel au sujet de l'inaction de la communauté internationale à la fin des années 1930.
  • La déclaration de guerre puis la défaite de 1940
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    Il apprend la déclaration de la guerre alors qu'il est avec ses camarades du club olympique de Périgueux ouest (Copo) et parle de la confiance générale fondée sur la solidité de la ligne Maginot. Puis la défaite de 1940 crée la stupeur. Au service des travaux de la mairie de Périgueux, il voit de nombreux réfugiés et constate leur dénuement.
  • Le Racing club de Strasbourg à Périgueux
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    Jeune footballeur, Yves Bancon se souvient de l'installation à Périgueux du Racing club de Strasbourg lors de l'évacuation du département du Bas-Rhin. Il explique avoir joué avec les joueurs professionnels de ce club, qui ont contribué à élever le niveau de jeu local. Yves Bancon évoque les vedettes du football de cette époque, et la création d'une entente Périgueux-Strasbourg.
  • L'arrivée des réfugiés alsaciens à Périgueux
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    Yves Bancon travaille à la ville de Périgueux car ses parents ne souhaitent pas qu'il intègre l'école militaire de l'aviation à Rochefort-sur-Mer (Charente-Maritime) compte tenu des possibilités de guerre. Il explique que la ville n'est pas préparée à l'accueil d'une population dont le niveau de confort ne trouve pas d'équivalent en Dordogne. Il évoque les incompréhensions entre les deux populations, notamment liées à la langue. Il parle également du retour de certains réfugiés vers leur région, de ceux qui choisissent de rester en Dordogne et rejoindront la Résistance.
  • Le maréchal Pétain
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    Yves Bancon rappelle qu'en 1940, une grande partie de la population a admis favorablement l'accession au pouvoir du maréchal Pétain. Son père, ancien combattant, demeurait méfiant. Yves Bancon relève la complexité de la situation : pour cela il explique que plus tard, il sera caché par un ancien combattant de la Première guerre mondiale favorable à Pétain, mais farouchement opposé à l'occupation allemande.
  • Partir et s'engager
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    Yves Bancon explique que ce n'est qu'à partir de 1942 que la population s'interroge quant à la situation générale et l'Occupation. Décidé à rejoindre la France libre, il se rend à Marseille en 1941, dans l'espoir d'embarquer pour l'Afrique du nord. Peu rassuré par les contacts qu'il juge peu fiables, il regagne Périgueux. Puis en 1943 il est requis par les Chantiers de jeunesse à Saint-Pé-de-Bigorre (Hautes-Pyrénées) et rencontre des passeurs pour l'Espagne, mais cela reste trop onéreux. Le franchissement de la ligne de démarcation en novembre 1942 constitue un choc, surtout lorsqu'il voit les soldats allemands à Périgueux.
  • STO à la Flugmotorenwerke (Vienne)
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    La constitution de la Milice en janvier 1943 est un nouveau choc pour lui, puis la même année il est convoqué pour le Service du travail obligatoire (STO). Par crainte des représailles contre sa famille, il part avec quatre-vingt dix autres périgourdins de sa classe et décide de s'évader en cours de route, mais la tentative échoue à Dijon (Côte-d'Or). Le 8 mars 1943 il est dans un camp de transit à Vienne en Autriche : c'est là qu'il constate le projet nazi d'asservissement des populations. Il travaille dans la région de Vienne dans l'industrie de l'aviation, pour la Flugmotorenwerke, dirigée par Hermann Goering. Yves Bancon est dessinateur au service de construction des bâtiments mais a connaissance des sabotages des moteurs d'avions. Il travaille dans ce service jusqu'à la fin du mois de mai 1943, où son activité s'interrompt jusqu'en août. Durant deux mois, il est sans activité puis est affecté au service de l'entretien des bâtiments de la Flugmotorenwerke. Sur le chantier de construction où il travaille, il est au contact des déportés d'un kommando de Mauthausen et constate les mauvais traitements auxquels ils sont soumis. Avec ses camarades Tchèques, ils organisent le vol de plans et documents secrets.
  • Évasion
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    Après le vol des documents, la police mène une enquête et Yves Bancon décide de s'évader avec la complicité d'une Tchèque qui lui obtient une permission pour Strasbourg (le 31 octobre 1943). Dans le train, il parvient à tromper les contrôles, et arrivé à Strasbourg il est stupéfait de trouver la ville annexée. Il recherche son contact, un opticien qui fut réfugié à Excideuil, et après trois jours passé chez lui, il quitte Strasbourg pour se rapproche de la zone frontalière. Il parle d'un contrôle à la gare de Strasbourg auquel il échappe grâce à la chance et son astuce. Il évoque comment il a obtenu ce contact à Strasbourg. Yves Bancon explique les motivations de son évasion : cette volonté permanente a été accentuée par le vol des documents, et le contact avec les déportés de Mauthausen. Plus tard, clandestin à Périgueux il parle de cela à René Chinour, un ami, qui ne croira pas son récit de l'univers concentrationnaire.
  • Parcours jusqu'à Périgueux
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    Il se rend à Molsheim (Bas-Rhin) pour se rapprocher de la France. Avec la complicité d'un homme il est conduit à Schirmek (Bas-Rhin), puis traverse une forêt à pied dans la neige. Au petit matin, il s'approche d'une ferme où il est accueilli chaleureusement et s'y repose. Il reprend son parcours dans la neige et rencontre le village qui lui a été indiqué : en frappant à une porte, il rencontre un homme qui connait la Dordogne, l'accueille et lui donne de nouveaux contacts lui permettant de rejoindre Saint-Dié (Vosges). Avec la complicité des cheminots, il rejoint Nancy (Meurthe-et-Moselle) puis Paris où il se rend chez des cousins durant deux jours. Il prend le train pour Angoulême à nouveau avec la complicité d'un cheminot et arrivé à destination il se rend chez un oncle qui le met en relation avec d'autres cheminots : il rejoint Thiviers puis Périgueux où il arrive le 11 novembre 1943.
  • Clandestinité en dordogne
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    À Périgueux il se cache chez des cousins. Il commente des documents qu'il a devant lui (une carte de son parcours, une photo de Paris et une carte de Périgueux notamment). Une amie travaillant à la préfecture le met en contact avec un inspecteur des renseignements généraux du NAP (noyautage de l'administration publique) qui organise son déplacement vers Montluçon (Allier) en qualité de faux détenu de droit commun, où il se repose dans une ferme. Puis il regagne Périgueux où une petite fête est organisée pour le succès de son évasion, où l'on retrouve des inspecteurs des renseignements généraux. Il explique comment il a choisi son nom de guerre (Ramon) en lisant un roman dans le train pour Montluçon. Avec la complicité de l'évêque de Périgueux, Monseigneur Louis, il est caché à l'évêché.
  • L'entrée dans la Résistance
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    Le 5 janvier 1944, il se rend à Belvès où il a un contact, par l'intermédiaire de Jean Manchotte, fils du boucher de Belvès, avec qui il travaillait à Vienne. Il rencontre les responsables locaux de la Résistance, qui le mettent en contact avec Pierre Worms du service de renseignements des Francs-tireurs et partisans (FTP). Il évoque l'homme chez qui il est caché, et Pierre Worms.
  • Missions dans la Résistance
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    Il parle de son contact avec Charles Mangold de l'Armée secrète sur l'ordre de Pierre Worms. Puis il a eu pour mission de démasquer un faux maquis dans la région d'Antonne, à la demande de Gaston Naboulet (dit l'ancêtre). Puis en juin 1944 il abandonne les missions de liaison pour prendre le commandement du deuxième détachement de la 222e compagnie des FTP, dont le camp est installé à La Richardie (Blis-et-Born). Il revient sur les raisons de son affectation au service de renseignement : en contact avec des résistants au sein de l'administration, il était en mesure de fournir de nombreuses informations. Puis il parle de sa mission auprès de Charles Mangold dont l'objectif est d'améliorer la communication avec l'Armée secrète. Il précise qu'à partir du mois de juin, il y a de nombreux combats : il évoque une embuscade à Bareyroux (Boulazac), Charpenet (Terrasson-Lavilledieu), la protection de canons pris à l'ennemi. Puis il parle du combat de Niversac (Saint-Laurent-sur-Manoire) le 13 août 1944 et des "boîtes à musique" utilisées à Charpenet (des caissettes remplies d'explosifs). Yves Bancon précise qu'il n'a pas reçu de formation militaire et que lors de son passage aux Chantiers de jeunesse il seulement reçu un entrainement physique.
  • Retour au service de renseignements
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    Yves Bancon précise qu'il n'y a pas eu de combats pour la libération de Périgueux. Sa compagnie se divise : certains sont dirigés vers l'est de la France, d'autres vont sur le front de l'Atlantique. Ceux qui restent assurent la garde de l'usine de Condat (Le Lardin Saint-Lazare). En novembre 1944 Yves Bancon rejoint les services de renseignement jusqu'en mai 1945 au sein du cinquième bureau et explique qu'il a ensuite rejoint une école de cadres à Magnac-Laval (Haute-Vienne). Il parle de ses missions de renseignements sous les ordres de Claude (Pierre Worms), dont la recherche de collaborateurs. Il parle de la complexité des affaires traitées et cite une enquête l'emmenant à Dijon (Côte-d'Or). Il évoque très brièvement l'affaire de l'inspecteur Louis des renseignements généraux. Il explique pourquoi il ne s'est pas engagé dans l'armée à la Libération.
  • Le maquis de la Richardie
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    Il explique qu'il se sentait plus en sécurité au sein des bois, entouré d'hommes armés, que dans ses missions solitaires de renseignement. Yves Bancon parle de l'appui de la population rurale et des paysans en particulier pour le ravitaillement : il souligne le rôle déterminant de la boulangerie Audy de la Roquette (Bassillac), et de Goursat, marchand de bestiaux qui fournit de la viande aux maquis. Mais il précise que l'argent était indispensable : pour cela, le postier de Bassillac le prévenait lorsqu'il disposait de sommes suffisantes et Yves Bancon organisait un coup de main. En cela, les résistants légaux ont été un appui précieux. Puis il parle de l'installation du camp de la Richardie.
  • Après la démobilisation
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    Yves Bancon regagne son emploi à la ville de Périgueux. Avec l'appui d'un camarade il travaille en qualité de technicien pour une usine de Mussidan où il travaille dix ans. Après cela, il revient à l'architecture et aux travaux publics.
  • Les contacts avec sa famille pendant le STO puis la clandestinité
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    Yves Bancon explique qu'il peut écrire à sa famille alors qu'il est en Autriche. Mais durant sa clandestinité en Dordogne il n'a pas pu donner que de rares informations : il précise que l'usage était d'avoir un nom de guerre pour éviter des représailles sur les familles en cas d'arrestations.
  • Les bombardements alliés de l'industrie de guerre en Autriche
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    À Vienne où il travaillait, il précise que l'usine n'a pas été bombardée durant la période où il s'y trouvait, protégée, selon lui, par la finance internationale. Il évoque également la victoire soviétique de Stalingrad qui a porté un coup au moral des nazis mais il ajoute que cela a accéléré la levée de main d'œuvre pour le travail forcé.