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Engagement à la compagnie FTPF Godefroy - Paul Limouzi

Le témoignage

Paul Limouzi - Témoignage intégral
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Paul Limouzi est né le 23 avril 1925 à Saint-Front-de-Pradoux (canton de Mussidan) dans une famille de cheminots : son père était ouvrier affecté à l’entretien des voies et sa mère garde barrière. Il est le cadet de trois enfants.
Sa famille, républicaine, est engagée à gauche : son père est syndicaliste cheminot et a été militant au Parti communiste à partir de 1936. Chargé de famille, il n’a pas été mobilisé sur le front en 1914. Il a participé aux grèves de 1920 mais n’a pas été révoqué. La famille Limouzi lit beaucoup la presse : L’Humanité, La Tribune du cheminot et La Vie ouvrière.
À la déclaration de la guerre, Paul Limouzi a 14 ans : il est apprenti mécanicien, puis en 1941 il est ouvrier forestier. Son père a été bouleversé lorsqu’en mars 1942 les Allemands ont fusillé Pierre Sémard, secrétaire général de la Fédération des cheminots. Paul Limouzi a alors été convaincu d’entrer dans la Résistance. Mais en 1942 celle-ci n’est pas active, ni en mesure d’accueillir de jeunes volontaires. Il discute beaucoup de politique avec ses camarades. Il travaille alors chez un marchand de bois et par l’intermédiaire d’un dénommé Miquel, qui connait ses positions, il entre en contact en janvier 1944 avec « Soleil », qui est René Coustellier, chef du 4e régiment FTP-F en Dordogne. Celui-ci, ne pouvant l’armer, lui propose de le contacter dès que son groupe aura besoin de lui. Plus tard, « Soleil » viendra le chercher à son domicile pour le conduire à Siorac. Il rencontre alors Maurice Nusembaum, l’adjoint de « Soleil » et le soir même il est envoyé à Villeneuve-sur-Lot (Lot-et-Garonne) pour transporter une arme. Il est un « légal » dans la Résistance, car son dernier employeur continuera de valider sa carte de travail. Il est ensuite conduit à Sauveterre-la-Lémance (Lot-et-Garonne) au lieu-dit les Escaliers à l’école des groupes francs du 4e régiment des FTP. Installée dans une ferme isolée, l’école assure une formation militaire d’une durée de trois semaines avec notamment l’instructeur Peter Lake du SOE. Un groupe armé en assure la sécurité. Paul Limouzi fait connaissance de camarades espagnols, qui assurent de fait une partie de la formation : leur expérience de la guerre d’Espagne a été capitale pour la Résistance selon Paul Limouzi. Une fois constitué, ce groupe franc se déplace beaucoup (tous les deux à trois semaines) pour ne pas être repéré. Pour cela le groupe franc subtilise du carburant ainsi que des camions à un exploitant forestier de Saint-Front-de-Pradoux.
Après le 6 juin 1944, il devient commissaire technique de la Compagnie Godefroy : l’afflux de volontaires nécessite du personnel d’encadrement. Paul Limouzi explique le fonctionnement militaire des FTP : chaque compagnie FTP dispose d’un commissaire aux opérations militaires (COM), qui est le commandant de compagnie, d’un commissaire aux effectifs qui est un commissaire politique, puis d’un commissaire technique (logistique et intendance militaire). Cette organisation est sur certains points celle de l’Armée soviétique. Une compagnie FTP est composée de trois sections, qui sont constituées chacune de trois groupes, qui comptent chacun huit à dix hommes (soit 30 hommes par section environ).
Le 11 juin 1944, il participe à la bataille de Mouleydier (canton de Bergerac) qui constitue pour lui son baptême du feu. Il explique que l’inexpérience des maquis a coûté la vie à un homme. Les moyens financiers de la Résistance sont insuffisants alors que ses besoins augmentent, et des saisies sont organisées : en juin 1944 Paul Limouzi participe avec un groupe de protection à l’attaque de la Banque de France à Villeneuve-sur-Lot. Plus tard, la compagnie Godefroy qui stationne à proximité du groupe AS Bayard, décide d’un défilé commun à Monpazier pour le 14 juillet 1944 : mais sur l’information des gendarmes, ils décident de se replier devant l’arrivée de troupes allemandes. Le second de Coustellier, Maurice Nusembaum, blâmera la troupe quelques jours après. Sur son ordre, la compagnie est cantonnée à Salles-de-Belvès puis se rendra à Périgueux pour la libération. La mission de la compagnie est d’organiser le harcèlement des troupes allemandes en repli. Paul Limouzi, qui connaît bien cette partie du département, se rend sur Sourzac, lieu propice à une embuscade : la route est située entre falaise et voie ferrée. Il part en reconnaissance avec Godefroy et deux autres hommes. Le 21 août 1944, ils sont à Théorat (canton de Neuvic) face à un barrage de troncs d’arbres qu’ils identifient comme une action de retardement de l’Armée secrète. Mais ils sont immédiatement sous le feu allemand : trois hommes tombent, dont Godefroy. Il se replie avec un camarade jusqu’à Manzac d’où une expédition est organisée : la contre-offensive fera deux morts dans les rangs de la Résistance.
La compagnie est ensuite renvoyée à Salles-de-Belvès puis vers Angoulême fin août 1944, Bordeaux et sur le front de la Rochelle, à Saint-Georges-du-Bois (Charente maritime). Sa compagnie sera faite prisonnière lors d’un combat : par chance il y échappe. Paul Limouzi souligne le manque d’armement et son inadaptation. Au grade de sous-lieutenant FFI, il suit les cours de l’école des cadres organisée par l’Armée française à Périgueux et Brive : les officiers de la Résistance y sont envoyés en formation. À l’engagement dans l’Armée française ils perdent une partie de leurs galons : Paul Limouzi, engagé pour la durée de la guerre, devient sergent-chef au 24e Ri (après la dissolution du 108e Ri). Il part en occupation en Allemagne où il contracte une maladie du poumon, puis est versé au 129e Ri où il est en cuisine. À Baden-Baden, il est affecté à l’État-major, au secrétariat du 2e bureau jusqu’au 25 mars 1946. Puis il se porte volontaire pour les troupes aéroportées, dont le centre d’organisation est à Mont-de-Marsan (Landes), afin de se rapprocher du domicile de ses parents. Il part rapidement en Algérie où il arrive le 28 avril 1946. Son engagement arrivé à son terme, il choisit de rejoindre ses foyers : la perspective de rejoindre l’Indochine et la lecture de son dossier militaire le décident. En effet, son statut d’ancien résistant des FTP était de nature à nuire à une future carrière militaire : il a pu voir soulignée la mention « résistant FTP » dans son dossier. Démobilisé en juillet 1946, il rejoint sa famille.
À la vie civile il prend un emploi aux Ponts et chaussées, puis le 1er février 1947 il entre à la SNCF comme agent de manutention à Lavardac (Lot-et-Garonne). Il terminera sa carrière comme chef de gare à Castres, en octobre 1980.

Nota :
Pierre Sémard, né en 1887, était un militant syndical et politique qui a activement participé à la fondation de la CGTU. Dirigeant communiste (secrétaire général de la Section française de l’Internationale communiste, puis membre du Comité central du PCF) il est incarcéré en 1939, jusqu’au 7 mars 1942 où il est fusillé comme otage à la prison d’Évreux.
Peter Lake : agent du réseau Digger, du Special operations executive (SOE) sous le nom de « Jean-Pierre ».
  • Témoin(s) :
    Limouzi Paul En savoir plus

    Paul Limouzi est né en 1925 à Saint-Font-de-Pradoux dans une famille de cheminots. À la déclaration de guerre il est apprenti mécanicien puis ouvrier forestier. Il s'engage dans les Francs-tireurs et partisans (FTPF) en janvier 1944, et en février il est formé à l'école des corps-francs du 4e régiment FTPF. Commissaire technique de la compagnie Godefroy il participe en juin 1944 à la bataille de Mouleydier, puis à une embuscade dans le secteur de Neuvic. Engagé sur le front de l'Atlantique, en Allemagne puis en Algérie il est finalement démobilisé en juillet 1946.

  • Description :

    Entretien réalisé le 24 juin 2009 à Lacapelle-Biron (Lot-et-Garonne). Durée : 2 h 5 min 44 s

  • Sujet(s) :
    108e régiment d'infanterie, 129e régiment d'infanterie, 4e régiment (FTPF), Autorité d'occupation, Banque de France, Bayard, groupe (Armée secrète), Gendarmerie, Godefroy, compagnie (FTPF), Mobilisation, Parti communiste, Société nationale des chemins de fer français (SNCF), Violette, bataillon (brigade Rac)
  • Lieu(x) :
    Andernach (Allemagne), Atlantique, poches de l' (1944-1945), Bordeaux (Gironde), Buisson-de-Cadouin, le, Coblence (Allemagne), Fontenille (commune du Buisson-de-Cadouin), Mouleydier, Neuvic-sur-l'Isle, Périgueux, Pizou, le, Saint-Front-de-Pradoux, Saint-Georges-du-Bois (Charente-Maritime), Saint-Laurent-des-Hommes, Saint-Sauveur-de-Bergerac, Salles-de-Belvès, Sauveterre-la-Lémance (Lot-et-Garonne), Sétif (Algérie), Sourzac, Théorat (commune de Neuvic-sur-l'Isle), Villeneuve-sur-Lot (Lot-et-Garonne)
  • Evénement(s) :
    Front populaire (1936-1938)
  • Personne(s) citée(s) :
    Coustellier René (dit Soleil), Dessalien René (dit Rasemotte), Lake Peter (dit Jean-Pierre), Nusenbaum Maurice (dit Noyer), Poirier Jacques (dit Jack, dit Nestor), Roux Maxime, Sémard Pierre
  • Cote :
    14 AV 53

Photos

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  • Présentation et synthèse de son parcours
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    Paul Limouzi est né en 1925 à Saint-Front-de-Pradoux dans une famille de cheminots, où il est le plus jeune des trois enfants. Son père était ouvrier et sa mère garde barrière. Il précise qu'il avait quatorze ans à la déclaration de guerre et présente brièvement son entrée dans la Résistance en janvier 1944.
  • Engagement politique et syndical de sa famille
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    Sa famille, républicaine, est engagée à gauche. Paul Limouzi précise que c'est cet engagement politique qui a initié son entrée en résistance. Il indique que sa famille lisait beaucoup la presse : L'Humanité, La Tribune du cheminot et La Vie ouvrière.
  • Motivations de l'engagement dans la Résistance
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    Il parle de son père, syndicaliste cheminot qui a été bouleversé par la mort de Pierre Sémard, fusillé en mars 1942 par les Allemands. Il est convaincu d'entrer dans la Résistance, mais celle-ci en 1942, n'est pas très active. Il discute beaucoup de politique au café avec ses camarades, et notamment avec un dénommé Miquel. Par l'intermédiaire de ce dernier, il entre en contact en janvier 1944 avec René Coustellier dit Soleil. Ce dernier ne peut l'armer, mais lui propose de le contacter dès qu'il aura besoin de lui. Il évoque les gendarmes de la région. Il rencontre alors Maurice Nusembaum, l'adjoint de Soleil et le soir même il est envoyé à Villeneuve-sur-Lot (Lot-et-Garonne) pour transporter une arme.
  • L'école des groupes-francs FTP
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    Il est conduit à Sauveterre-la-Lémance (Lot-et-Garonne) au lieu-dit les Escaliers à l'école des groupes-francs du 4e régiment des FTP. Celle-ci assure une formation militaire d'une durée de trois semaines, dispensée par Peter Lake. Après cela, Rasemotte, premier directeur de cette école, a été chargé de former un groupe-franc dans lequel Paul Limouzi a été engagé. Il explique le rôle et les missions d'un groupe-franc. Une fois constitué, son groupe-franc se déplace toutes les deux à trois semaines pour ne pas être repéré. Il parle de la formation dispensée dans cette école (maniement des armes et explosifs, éléments de combats) et du rôle des Espagnols : leur expérience de la guerre d'Espagne a été capitale pour la Résistance selon Paul Limouzi. Il parle de l'organisation technique de cette école et de sa sécurité : installée dans une ferme isolée, la sécurité est assurée par un groupe armé.
  • Rasemotte, l'organisation militaire FTPF
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    Après le 6 juin 1944, Paul Limouzi devient commissaire technique de la compagnie Godefroy. Il évoque également Rasemotte qui a formé le 12e bataillon FTP. Il explique le fonctionnement militaire des FTP : chaque compagnie dispose d'un commissaire aux opérations militaires, qui est le commandant de compagnie, d'un commissaire aux effectifs qui est un commissaire politique, puis d'un commissaire technique. Il précise que sur certains points cette organisation est celle de l'armée soviétique.
  • Ravitaillement de l'école des groupes-francs
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    Paul Limouzi revient sur le programme de l'école, et relate une opération de récupération de carburant et de camions, subtilisé à un exploitant forestier de Saint-Front-de-Pradoux. Il parle d'une autre opération de ravitaillement, qui se heurte aux groupes mobiles de réserve. Un camion est abandonné, mais récupéré plus tard par un homme du groupe.
  • Organisation des FTP et la compagnie Godefroy après le 6 juin
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    Devant l'affluence de volontaires après le débarquement, les FTP constituent des compagnies et des bataillons. Paul Limouzi passe à la compagnie Godefroy, stationnée à Fontenille (commune du Buisson-de-Cadouin) à proximité du cantonnement du groupe Bayard de l'Armée secrète. Il explique comment, le 14 juillet 1944 un défilé commun à Monpazier est spontanément décidé. Sur l'information des gendarmes qui leur indiquent la présence de troupes d'occupation, les hommes se replient et Maurice Nusembaum, informé de leur initiative, les blâmera et ordonnera à la compagnie de s'installer à Salles-de-Belvès.
  • La Libération
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    La compagnie Godefroy est placée en réserve pour la libération de Périgueux. Paul Limouzi explique la mission de cette compagnie, qui consiste à poursuivre et harceler les troupes allemandes en repli. Paul Limouzi, qui connaît bien cette partie du département, se rend à Sourzac lieu propice à une embuscade : la route est située entre falaise et voie ferrée. Il part en reconnaissance avec Godefroy et deux autres hommes. Le 21 août 1944, ils font face à un barrage de troncs d'arbres à Théorat (commune de Neuvic-sur-l'Isle). Ils sont confiants car ils identifient cela comme une action de retardement de l'Armée secrète. Mais ils sont immédiatement sous le feu allemand : trois hommes tombent, dont Godefroy. Il parvient à se replier avec un camarade jusqu'à Manzac. Il explique comment une contre-offensive est mise en place, qui fera deux morts dans les rangs de la Résistance. Sous le commandement de Soleil, la compagnie poursuit les troupes allemandes jusqu'à Saint-Laurent-des-Hommes une embuscade est organisée. Le bataillon Violette était quant à lui engagé au Pizou.
  • Bordeaux et le front de l'Atlantique
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    La compagnie est renvoyée à Salles-de-Belvès puis vers Angoulême fin août 1944. Puis elle se trouve à Bordeaux avant d'être engagée sur le front de la Rochelle, à Saint-Georges-du-Bois, en Charente-Maritime. Paul Limouzi explique les missions de sa compagnie à Bordeaux (assurer le maintien de l'ordre), puis sur le front de l'Atlantique. Il souligne le manque d'armement et son inadaptation aux combats. Il précise que deux compagnies ont été faites prisonnières, dont la sienne. Il évoque les objectifs de Soleil (libérer Paris) et ses consignes pour économiser énergie et hommes (pas plus d'un commissaire en ligne). C'est ce qui vaudra à Paul Limouzi de ne pas être fait prisonnier. Il parle de la réorganisation des FTP et de son intégration fin 1944 à la compagnie d'accompagnement, mieux armée.
  • L'école des cadres de l'Armée à Périgueux
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    Paul Limouzi, en qualité d'officier FTP suit les cours de l'école des cadres de l'armée française. Il parle de l'instruction et du brevet de chef de section. Il explique comment, selon lui, l'examen a été tronqué pour éliminer des candidats. Au grade de sous-lieutenant FFI, Paul Limouzi devient sergent-chef.
  • Occupation de l'Allemagne
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    Paul Limouzi part en Allemagne, à Andernach où le 108e régiment d'infanterie est dissout. Puis il est envoyé à Coblence où il contracte une maladie des poumons. Mal soigné, il parvient à changer d'hôpital puis obtient une permission à sa guérison. À son retour, il est intégré au 129e régiment d'infanterie où il est affecté aux cuisines. Il explique les astuces pour améliorer l'ordinaire. Puis il choisit d'être affecté à l'état-major à Baden-Baden où il est au secrétariat du deuxième bureau. Il parle des punitions et de la bureaucratie.
  • Les troupes aéroportées et l'Algérie
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    En mars 1946, afin de se rapprocher du domicile de ses parents, il se porte volontaire pour les troupes aéroportées, dont le centre d'organisation est à Mont-de-Marsan. Il dirigé en Algérie où il arrive le 28 avril 1946. Tout d'abord à Alger il est ensuite à Sétif, où son engagement pour la durée de la guerre touche à sa fin. On lui propose de se rengager, mais il choisit de regagner ses foyers. Il explique comment il a pu lire le contenu de son dossier et constater que son statut d'ancien résistant FTP était de nature à nuire à une future carrière militaire. Il parle de son retour à bord d'un navire de commerce. Démobilisé en juillet 1946 à Toulouse, il rejoint sa famille.
  • Retour à la vie civile
    En savoir plus
    Il trouve un emploi aux Ponts et chaussées avant de rejoindre la SNCF en février 1947, en qualité d'agent de manutention à Lavardac. Puis il terminera sa carrière en 1980 au grade de chef de gare à Castres. Il parle de la SNCF et de son engagement politique et syndical au sein de l'entreprise.
  • Souvenirs des événements des années 1930
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    Paul Limouzi revient sur ses souvenirs des journées de février 1934, et de l'arrivée du Front populaire en 1936 ce qui alimentait les discussions dans sa famille. Il parle de son père militant du parti communiste, des grèves des années 1920 dans les chemins de fer, ainsi que celle de 1953 à la SNCF. Il parle de son frère, mobilisé en 1939, fait prisonnier puis évadé.
  • Déclaration de guerre, convictions politiques de sa famille
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    Il évoque ses souvenirs de la mobilisation en 1939. Il est apprenti mécanicien à Belvès, puis en janvier 1941 devient ouvrier forestier. Il parle de son patron, qui lui a permis de rester dans la légalité. Paul Limouzi parle également des discussions politiques dans sa famille et de l'antimilitarisme. L'arrivée du maréchal Pétain, les fusillades de militants politiques et syndicaux ont affecté sa famille : à la mort de Pierre Sémard, il se souvient avoir vu son père pleurer. Il explique pourquoi son père ne fréquentait pas les églises, et évoque l'engagement de sa petite-fille cheminote.
  • Engagement au Parti communiste
    En savoir plus
    Paul Limouzi parle de son engagement politique et de son adhésion au Parti communiste français sur le front de La Rochelle. Il explique pourquoi son engagement au sein des Francs-tireurs et partisans puis au parti communiste a été nuisible à une carrière militaire. Il rappelle que de nombreux résistants ont été rétrogradés dans l'armée.
  • Rivalités entre mouvements de Résistance
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    Paul Limouzi explique que les parachutages d'armes donnaient lieu à des rivalités dans la mesure où l'Armée secrète était avantagée. Toutefois, il précise qu'en raison des bonnes relations entretenues avec Peter Lake et Jacques Poirier, son groupe a pu bénéficier d'un parachutage. Il évoque les rivalités, mais aussi les accords et la bonne entente au sein des associations d'anciens résistants. Il s'interroge sur la transmission de la mémoire après la disparition des derniers résistants.
  • Attaque de la Banque de France à Villeneuve-sur-Lot
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    Paul Limouzi a participé en juin 1944 à l'attaque de la Banque de France à Villeneuve-sur-Lot avec un groupe de protection. Il précise qu'il était affecté à la surveillance des abords. Cette saisie a permis de subvenir aux besoins grandissants de la Résistance. Il parle de l'organisation générale de l'opération, organisée à la demande du préfet Roux.
  • La bataille de Mouleydier (juin 1944)
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    Paul Limouzi fait le récit de la bataille de Mouleydier à laquelle il participe : Soleil a regroupé ses groupes-francs à Mouleydier le 10 juin 1944. Le 11 juin au petit matin, les premiers accrochages ont débuté. Installé sur les berges de la Dordogne, il maintient le feu vers un retranchement ennemi. Il explique comment les troupes allemandes ont essayé de contourner les résistants par Saint-Sauveur de Bergerac. Puis le siège a été levé, ce qui a suscité plusieurs hypothèses et rumeurs autour d'une intervention anglaise. Il explique comment l'inexpérience des maquis a coûté la vie à un homme. Puis les troupes d'occupation s'étant retirées, son groupe quitte Mouleydier et n'est pas du combat du 21 juin. Cette bataille a été le baptême du feu pour Paul Limouzi.
  • Conflits d'après-guerre
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    Paul Limouzi évoque les difficultés concernant des attestations de résistance contestées par René Coustellier.