Sur le front de La Rochelle, Robert Laporte est chef de poste et décrit un combat (déjà abordé au premier entretien du 22 avril). Il apporte des précisions notamment sur la qualité de l’armement, la logistique mise en œuvre pour mener l’assaut.
Puis Robert Laporte relate son départ de Cognac le 12 mai 1945 : c’est dans le secret que le 26e Régiment d’infanterie est envoyé en avion à Tizi-Ouzou en Algérie. Il se souvient avoir vu le drapeau américain flotter à Maison-blanche (aéroport d’Alger) : c’est avec réserve que Robert Laporte explique que les Etats-Unis visaient vraisemblablement les champs pétrolifères du Sahara, et auraient armé des populations indigènes. Il évoque également les massacres de Sétif. Il relate son retour en métropole par voie maritime le long des côtes espagnoles, infestées de mines. Arrivé à Marseille il prend la direction de Clermont-Ferrand où il est démobilisé.
Robert Laporte évoque brièvement la figure du Résistant Roland Clee, et livre quelques souvenirs de Maxime Roux. Il se souvient également de son amitié avec Prosper Rizza dit « commandant Jean » qui a tenu la comptabilité des fonds de la Banque de France saisis par la Résistance. À ce sujet il se souvient avoir vu dans la région de Cendrieux les sacs de billets entreposés sous une bâche.
Le poste de commandement du groupe Marianne auquel il appartient se situait dans la région de Salon de Vergt, au lieu dit la Jaumarie : c’est là qu’il décrit un assaut mené par l’occupant, et le sauvetage d’un camion blindé de la gendarmerie contenant des parachutages (évoqué lors du premier entretien le 22 avril).
Enfin, il précise que la victoire de Stalingrad en 1943 fut une étape déterminante pour l’essor de la Résistance.