Il reçoit une formation de tourneur fraiseur au lycée Albert Claveille de Périgueux, et à la déclaration de guerre, il est employé aux ateliers de la SNCF à Périgueux.
Engagé dans une unité du génie, il sera mis en congés d’armistice en 1942. Pendant deux années, il a reçu une formation de sous-officier (il est sergent en 1942), et une formation décisive pour la Résistance : il a appris le maniement d armes, et surtout des explosifs. En 1942 il rejoint son travail aux ateliers SNCF, et, recruté par la Résistance (Lanxade et Chapdeville), il organise le sabotage du matériel roulant de la SNCF. Sur ordre, il noyaute la Milice et se procure une carte de milicien d’un collègue. Repéré, il est muté à Brive où il travaille à l’entretien des voies ferrées. Lors d’un échange verbal avec des soldats allemands, il est à nouveau inquiété, s’enfuit et rejoint la Résistance dans la clandestinité à Agonac. Il organise notamment des sabotages de ponts routiers pour couper la retraite d’unités allemandes.
Puis il est incorporé dans une unité régulière de l’armée française avec laquelle il participe à la libération de Gourdon puis de Toulouse. Il est ensuite envoyé sur le front de Royan : en poste à Vendays (Gironde) dans un corps franc, il est blessé lors d’une reconnaissance. Évacué vers un hôpital de campagne à Lesparre (Gironde), il y passera plusieurs semaines parmi de nombreux hommes agonisants. Cela lui laissera un souvenir très dur. Il revient quelques temps à Périgueux, mais sera à nouveau mobilisé pour continuer les combats en Alsace et dans le Palatinat (Allemagne) où il sera démobilisé. Il refuse de s’engager dans l’armée malgré les propositions qui lui sont faites. Le souvenir de l’âpreté des combats, l’angoisse et la mort de ses camarades dans de terribles souffrances l’ont détourné de la guerre.
Il revient sur la description du sabotage au sein des ateliers SNCF en précisant les techniques et les risques encourus.
Il évoque son retour à la vie active au sein de la SNCF. Puis il termine sur le silence concernant cette période après la guerre, notamment dans les relations avec son père. Ce n’est qu’à sa retraite qu’il a commencé à parler de Résistance, à la demande de sa fille.