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Découverte de châssis de camions GMC dans la région de Sarlat (PDF, 2 pages)
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Découverte de dépôt d'armes dans la région de Sarlat
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Découverte de matériel à Saint-Geniès et Saint-Pierre-de-Chignac
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Le groupe Alberte (Armée secrète, Sarlat) et le camouflage du matériel
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Le sous-préfet de Sarlat informe de la découverte de dépôts de matériel de guerre (PDF, 2 pages)
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Note manuscrite sur la découverte d'armes dans la région de Sarlat (PDF, 2 pages)
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Perquisitions et arrestations à Sarlat (PDF, 3 pages)
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Une déclaration de dépôt de matériel
Camouflage du matériel (CDM)

Une entreprise clandestine de camouflage et de fabrication de matériel de guerre dans le Sarladais.
Après la défaite de juin 1940, des officiers de l'Armée française refusèrent de livrer toutes les armes à l'occupant, conformément aux conventions d'armistice. Ils créèrent une organisation clandestine de sauvegarde, dissimulation et fabrication de matériel de guerre, le réseau "Camouflage du matériel" (CDM). Cette entreprise disposait de ramifications dans le Tarn et en Dordogne où des armes et du matériel furent cachées. Des fabrications de matériel blindé furent conduites par le CDM en 1941 et 1942 dans le Sarladais. Au plus fort de son activité, la société Étienne Dubourg et compagnie, qui constituait la couverture du CDM, disposait en Dordogne d'un bureau d'études et d'un atelier à Saint-Cyprien, de divers ateliers à Griffoul (Vitrac), Saint-Geniès et Calviac, d'une usine et d'un entrepôt à Sarlat, et enfin d'une direction technique à la Canéda. Une automitrailleuse conçue par le CDM fut même essayée entre Marquay et Saint-Cyprien dans la nuit du 16 au 17 octobre1942, avec la complicité du capitaine de gendarmerie commandant la section de Sarlat.
Après le 11 novembre 1942 et l'invasion de la zone libre l'occupant démantela les activités de fabrication du CDM en Sarladais, sur les renseignements d'un réseau d'informateurs français. En septembre 1943 le colonel Mollard, chef du CDM, fut arrêté puis déporté. En raison de l'activité clandestine de cette organisation, peu de documents sont disponibles. Des rapports et notes présentés ici attestent de la découverte par l'occupant des activités de fabrications en Dordogne, mais aussi de l'ignorance des autorités françaises qui n'ont pas relevé l'étendue de l'organisation.
Bibliographie :
- Restany Joseph, Une entreprise clandestine sous l’occupation allemande, Paris, Charles Lavauzelle et Cie, 1948
- Loisy (de) Philibert, La Première Résistance : le camouflage des armes. Les secrets du réseau CDM, 1940-1944, Sceaux, L'esprit du livre éditions, 2010
- Dainville Colonel A. de, L'ORA, la Résistance de l'armée. Guerre 39-45, Paris, Lavauzelle, 1974